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Nous valorisons la peau d’animaux issus de la filière agroalimentaire

Nous sommes à la fin d’une chaîne complexe. Nous transformons la peau animale qui n’est pas consommée et qu’il serait difficile de recycler.

De l’élevage au produit fini

  1. Tout commence avec l’élevage.
  2. Suite à l’abattage, le cinquième quartier regroupe les abats, les tissus comestibles et non comestibles comme la peau.
  3. La peau de l’animal est ensuite vendue par les abattoirs soit directement, soit aux négociants de peaux brutes qui la revendent aux tanneurs mégissiers.
  4. Le processus de tannage commence.
  5. A l’issue du processus de tannage, lorsque la peau est devenue cuir, les industries de la fabrication et de la transformation du cuir achètent le cuir pour la maroquinerie, la chaussure, le vêtement, l’ameublement, la ganterie, la sellerie-bourrellerie, etc.
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De l’élevage au produit fini, nous surcyclons la peau d’animaux issus de la filière agroalimentaire

Il existe également des peaux exotiques. Dans certaines régions du monde, comme par exemple l'Asie et l'Afrique, la viande d'animaux tels que les crocodiliens, lézards, pythons, est très apréciée pour l'alimentation. Quand à leur peau, elle peut être aussi valorisée en cuir. La préservation de ces espèces est encadrée par la Convention de Washington. La majorité de ces peaux est tracée unitairement et répond à des standards de prélèvement et d'élevage internationaux.

Sans les tanneurs mégissiers, la peau serait considérée comme déchet organique qu’il faudrait détruire selon une procédure complexe et polluante.

De la peau d’animal au cuir

La peau est constituée de 3 couches :

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Structure de la peau
  1. l’épiderme, qui est en contact avec l’extérieur et qui subit les agressions,
  2. le derme, qui est la couche de cellules vivantes, organisées en un tissu très serré. C’est le lieu de naissance des poils et où sont présentes les terminaisons nerveuses,
  3. l’hypoderme, c’est une couche de cellules graisseuses, un tissu lâche, et qui est directement en contact avec les muscles.

Conservation des peaux

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Les peaux fraîches vont être salées afin d’être conservées. Le salage a pour but d’éliminer l’eau des tissus et ainsi de ralentir le développement des micro-organismes présents et leur action de putréfaction.

Au bout de quinze jours, les peaux sont examinées une à une et triées en fonction de leur épaisseur, du nombre de défauts de dépouille, de la présence de cicatrices ou encore en fonction de leur poids et de leur surface.

Travail de rivière

Une fois la peau arrivée à la tannerie, elle subit le « travail de rivière » qui est une succession de trois opérations :

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La trempe (ou reverdissage) :
la peau est réhydratée et nettoyée pour retirer les impuretés et les souillures.

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L’épilage - pelanage :
cette opération consiste au retrait chimique des poils ou des écailles.

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L’écharnage :
à cette étape, on retire le tissu sous-cutané mécaniquement.

Tannage

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Le tannage est l’opération indispensable qui permet de transformer une peau animale en cuir. Les peaux utilisées, majoritairement issues de la filière agroalimentaire, sont des matières périssables. Le tannage, en stabilisant la peau, empêche sa décomposition naturelle et lui confère des qualités de durabilité, de souplesse et de résistance. Il existe plusieurs types de tannage (minéral, végétal ou synthétique) selon les agents utilisés dans le processus.

Corroyage finissage

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Le cuir obtenu va subir des traitements chimiques et mécaniques nécessaires à l’obtention de ses caractéristiques : les opérations chimiques confèrent au cuir la couleur, sa souplesse, sa main…. Lors des opérations mécaniques, son épaisseur lui est conférée par le dérayage, il subit l’essorage pour lui supprimer l’eau encore présente, et la mise au vent permet de l’étirer et de corriger les défauts dus aux plis. Enfin il est séché.

Finissage

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À cette étape, le cuir va acquérir des propriétés spécifiques, notamment sur la texture et son
aspect. Ces propriétés permettront d’uniformiser les cuirs issus de la production.
Selon les utilisations, on distingue les finissages suivants :

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Façon «aniline» :
il met en valeur la surface du cuir en le recouvrant d’un produit transparent. C’est un cuir qui a un très bel aspect, mais dont l’entretien demande une attention particulière.

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Façon «semi-aniline» :
le cuir est couvert d’une couche de pigment légèrement opaque et d’une couche de produit translucide, ce qui permet de cacher de petits défauts.

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Pigmenté :
le cuir est recouvert uniquement d’une couche de pigments opaques. Il est facile d’entretien et peu sensible à l’eau.

 
 

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